CAVAILLON

Ville étape jacquaire
Cavaillon
Vaucluse
Patrimoine jacquaire

La ville, située dans la vallée de la Durance, se trouve à l’extrémité ouest de la montagne du Luberon. Ancien siège épiscopal (IVe siècle jusqu’à 1801), Cavaillon a fait partie du Comtat Venaissin de 1274 à la Révolution et fait aujourd’hui partie du Parc Naturel Régional du Luberon.

 

Etape incontournable des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, Cavaillon est aussi située au carrefour de la voie Domitia et une d’une « variante » de la voie Agrippa qui reliait Lyon à Marseille en contournant les zones de confluence souvent marécageuses

 

Colline Saint-Jacques

La colline Saint-Jacques est un petit relief qui se repère de loin. Située entre les vallées de la Durance et du Coulon, ses roches sont identiques et du même âge et de même origine que celles du Petit Luberon, déposées au fond de la mer qui recouvrait toute la Provence il y a plus de 100 millions d’années, et qui en fut séparée par une faille, ou une cassure ultérieure de la roche. Le fossé se serait effondré il y a environ 30 millions d’années, isolant ainsi la colline Saint-Jacques du Luberon. Un morceau de Petit Luberon, en quelque sorte.

 

Ermitage Saint-Jacques

L’ensemble ermitage et chapelle est composé de bâtiments (au sud) et d’une chapelle. L’édifice d’origine, datant de la fin du XIIe siècle, était constitué des deux dernières travées et de l’abside. En 1300, le chapitre de la cathédrale de Cavaillon installe un ermite à Saint-Jacques ; la tradition se poursuivra jusqu’au milieu du XIXe siècle (1804). Le clocher est érigé en 1377.

 

En 1527 et 1528, sur l’avis du père Augustin ermite, le conseil délibère sur les réparations à effectuer à la chapelle et à l’ermitage. On ignore ce qu’était la maison de l’ermitage à cette époque, mais la cellule orientale aurait été construite en 1580 pour César de Bus (1544-1607), suivie des deux travées occidentales et du porche en 1585 afin d’accueillir les pèlerins venus écouter les prêches les dimanches de Carême. Les différentes pièces de l’ermitage comprennent un vestibule pouvant servir de sacristie qui dessert la chapelle, la cellule orientale de 1580 et une vaste salle à l’ouest. L’abside, le clocher et l’ermitage étaient visibles sur une vue de Cavaillon de 1597. La famille Jouve a restauré l’ensemble au début du XIXe siècle et la menuiserie de la porte d’accès, au sud, porte la date de 1803.

 

César de Bus, futur fondateur de la congrégation des Pères de la Doctrine Chrétienne (29 septembre 1592 à l'Isle sur la Sorgue) – un institut pour l'apostolat catéchétique – et sanctifié par le Pape François en mai 2022, était à coup sûr le plus célèbre des ermites ayant occupé les lieux de manière continue du XIVe au XVIIIe siècles ; il s’y était retiré de 1586 à 1592.

  

Chapelle Saint-Jacques

La chapelle romane Saint-jacques, implantée sur un promontoire de la colline Saint-Jacques, domine l’ensemble de la ville basse de Cavaillon. Le site est certainement celui d'un ancien oppidum édifié par le peuple Cavare. Selon la tradition, la chapelle Saint-Jacques aurait été construite à l’emplacement d’un ancien temple dédié à Jupiter et la citerne creusée dans la roche, et vraisemblablement voûtée, en serait la piscine.

 

Sa construction date du XIe ou XIIe s. et agrandie de deux travées, du porche et de l'ermitage au XVI s. Son jardin et le panorama sont grandioses. D’un plan rectangulaire avec quatre travées, elle comprend une abside semi-circulaire. Les élévations intérieures sont rythmées par huit arcades aveugles, les deux premières travées couvertes par une voute en plein cintre retombant sur de petites impostes, et les deux autres par un berceau brisé. Le porche est structuré par cinq arcades en plein-cintre, de même que le clocher (une seule arcade)

 

Le décor architectural se limite aux consoles recevant la retombée des doubleaux. Le mur occidental de la chapelle est percé d’une rose fermée par un vitrail moderne. L’ensemble est couvert de tuiles creuses et le porche bénéficie d’une charpente apparente. La chapelle a été restaurée en 1992.

 

Vitrail coquille Saint-Jacques

Un vitrail moderne représente une coquille St Jacques situé au dessus du porche

 

Statue de saint Jacques le Majeur

Statue grandeur nature (hauteur 225 cm) en bois, fixée au lambris, sculptée dans la masse et doré, située près de retable de la chapelle latérale nord de la cathédrale Saint-Véran. Saint Jacques est vêtu d’une robe dénudant son bras droit qui tient un livre, le bras gauche tenant son bâton de pèlerin.

 

La statue est antérieure à 1706 puisque dorée par César Romain doreur de Cavaillon, et Gilles et François Charpentiers, oncle et neveu également doreurs d’Aix-en-Provence ; et postérieures à 1691 date des premiers lambris de la chapelle.

 

Bas-relief de saint Véran en pèlerin

Situé dans la cathédrale Saint-Véran, une boiserie dorée du XVIIe siècle représente saint Véran en pèlerin portant la coquille

 

Chemin de Saint-Jacques

Ancien chemin dit des Oratoires, le « chemin de Saint-Jacques » démarre par des marches à droite de l’Office de Tourisme. Il était autrefois signalé par une porte monumentale construite en 1611 mais l’entrée de ce chemin subira des transformations notables au début du siècle dernier : l’élargissement en 1895 de la place du Clos entrainera la destruction de la porte.

 

Le chemin de Saint-Jacques, composé d’une succession de marches, permet d’accéder facilement au sommet de la colline en une vingtaine de minutes. Il conduit de l’arc romain jusqu’à la croix du sommet.

 

Chemin Romieu

Nom donné à la route départementale D 900 qui sépare les communes de Cavaillon et de l’Isle-sur-la-Sorgue.

 

 

Saint Jacques en pierre de Cavaillon

La pierre de Provence, dite de Cavaillon, est travaillée par des artistes aimant représenter saint Jacques. Un échantillon d’œuvres de Nicolas Bouriot (Krb1) :

Infos pratiques

chapelle saint jacques
84300 Cavaillon
France